Page:Kleist - Contes, t. 3, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/28

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

» Ils ne voulurent accepter de l’hôte, dont le cœur était navré de douleur à leur aspect, ni représentations, ni secours ; ils lui demandèrent seulement de permettre que leurs amis les visitassent chaque matin, et ils ne voulurent rien recevoir de ceux-ci que du pain, de l’eau, et un peu de paille pour passer la nuit.

» Alors l’hôte se vit forcé d’instruire la police de tout cela, et de la prier de le débarrasser de ces quatre jeunes gens, qui, sans doute, avaient été saisis du malin esprit. Ils furent visités par un médecin, déclarés fous, et enfermés, sur l’ordre des magistrats, dans la maison que le dernier empereur a fondée dans les murs de notre ville pour le soulagement de cette sorte d’infortunés. »

C’est ainsi que parla Veit, le marchand de draps ; puis il dit encore