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Page:Kleist - Contes, t. 3, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/29

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plusieurs choses que nous nous dispensons de transcrire, les trouvant inutiles à la clarté de notre histoire.

Trois jours après, la pauvre femme, ayant été très-ébranlée de ce récit, désira aller voir les lieux où ses fils avaient été frappés par la colère céleste. Elle se rendit avec une amie dans les environs de l’église ; mais comme elle était en réparation et entourée de planches, elles ne purent en apercevoir que le dôme. Un grand nombre d’ouvriers chantaient gaîment en s’occupant à élever la tour d’un tiers de plus, et à garnir d’un cuivre brillant les toits et les créneaux, qui, jusque là, avaient été couverts d’ardoise.

Un sombre nuage, dont les bords étaient éclairés par le soleil couchant, après avoir promené le tonnerre sur la ville d’Aachen, vint jeter de faibles