Page:Kleist - Contes, t. 3, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/76

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qu’il venait d’écrire à son oncle, et la pria de le lui faire parvenir comme elle le lui avait promis.

« Monsieur, dit Babeka en le posant sur le buffet, nous devons vous prier de vous tenir caché dans votre chambre, la route est pleine de Nègres de l’armée du général Dessalines, et cette maison, ouverte à tout venant, ne vous offre aucune sûreté si vous n’avez soin de tenir vos fenêtres et votre porte exactement fermées.

— Comment ! dit l’étranger, le général Dessalines !…

— Ne me demandez rien ici, » interrompit la vieille en le poussant hors de la chambre. Puis, ayant appelé Nanky, elle lui ordonna de la suivre dans la chambre de l’étranger avec un panier de vivres qui était sur la table. Toni marcha lentement derrière elle.