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Page:Kleist - Kotzebue - Lessing - Trois comedies allemandes.djvu/21

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Lumière, au domestique.

Monsieur le conseiller sera le bienvenu ici. Nous sommes à l’instant prêts à le recevoir. Dites-lui cela, s’il vous plaît.

Adam.

Par tous les diables ! Dites que le juge Adam le prie de l’excuser.

Lumière.

L’excuser !

Adam.

Oui, l’excuser. Serait-il déjà en route par hasard ?

Le Domestique.

Il est encore à l’auberge. Il a demandé le forgeron, la voiture ayant été brisée.

Adam.

Bien. Présentez-lui mes compliments. (Le forgeron n’est pas leste). Je le prie de m’excuser, m’étant presque cassé le cou et les jambes ; voyez vous-même, c’est un scandale que ma mine. Et chaque frayeur m’est une purge naturelle. Je suis malade.

Lumière.

Êtes-vous dans votre sens ? Monsieur le conseiller sera le bienvenu. Voulez-vous… ?

Adam.

Par l’enfer !

Lumière.

Quoi ?

Adam.

Que le diable m’emporte ! c’est tout comme si j’avais déjà pris une poudre.

Lumière.

Il ne manque que cela. Mettez-lui bien la puce à l’oreille.