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Page:Kleist - Kotzebue - Lessing - Trois comedies allemandes.djvu/77

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Veit.

Ma sœur Brigitte ?

Ruprecht.

Moi dans le jardin ? Avec Ève ?

Dame Marthe.

Oui, lui, dans le jardin avec Ève, à dix heures et demie, bien avant qu’il n’ait, comme il le chantait, fait irruption à onze heures dans la chambre en cassant tout. Vu en conversation avec Ève, tantôt la caressant, tantôt essayant de l’entraîner, comme pour la décider à quelque chose.

Adam, à part.

Sacré nom !… j’ai le diable pour moi !

Walter.

Faites venir cette femme.

Ruprecht.

Je vous en prie, messieurs, il n’y a pas un mot de vrai, c’est impossible !

Adam.

Attends, vaurien ! Hé le garde ! Hanfriede ! Car c’est en fuyant qu’on casse les cruches. Allez, monsieur le greffier, et faites venir dame Brigitte.

Veit.

Ah ! damné polisson, que fais-tu ? Je te casserai encore les os !

Ruprecht.

Et pourquoi ?

Veit.

Pourquoi cachais-tu que tu courtisais la petite au jardin à dix heures et demie déjà. Eh ? Pourquoi le cachais-tu ?

Ruprecht.

Pourquoi je le cachais ? Mais, tonnerre de Dieu, parce