Page:Kleist - Kotzebue - Lessing - Trois comedies allemandes.djvu/89

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Walter.

Vous n’avez donc pas pu le reconnaître dans l’obscurité ?

Ruprecht.

Comment aurais-je pu, on n’y voyait goutte.

Adam.

Pourquoi n’ouvrais-tu pas tes yeux tout grands ! — Trinquons.

Ruprecht.

Les ouvrir ! Je les avais bien ouverts : le diable m’y jeta plein de sable.

Adam, à part.

Du sable, oui ! (À Ruprecht). Aussi pourquoi les ouvrais-tu si grands. — Allons trinquons : à tout ce que nous aimons !

Walter.

À tout ce qui est juste, bon et loyal, juge Adam !

(Ils boivent).
Adam.

Maintenant finissons, si vous voulez bien.

(Il verse).
Walter.

Vous allez bien de temps à autre chez dame Marthe, monsieur le juge. Dites-moi un peu qui y fréquente encore, à part Ruprecht.

Adam.

Je n’y vais pas bien souvent, excusez. Je ne pourrais vous dire qui y fréquente.

Walter.

Comment ; vous ne faites pas parfois visite à la veuve de feu votre ami ?

Adam.

Très rarement, en vérité.