les poules malades de votre basse-cour ? Ne vous a-t-elle pas aujourd’hui même donné conseil à ce sujet ?
Oui certainement, elle le fait, monsieur le conseiller. Il lui a envoyé avant-hier une pintade malade, qui avait déjà la mort dans le corps. L’an dernier elle lui en a sauvé une de la pépie, et celle-ci, elle la sauvera aussi avec la pâtée de nouilles. Pourtant il ne s’est pas encore montré pour nous remercier.
Encore un verre, je vous prie, monsieur le juge. Versez-moi ; nous allons en boire encore un.
À votre service ; vous me faites le plus grand plaisir.
À votre prospérité. (À dame Marthe). Le juge Adam viendra déjà, tôt ou tard.
Croyez-vous ? J’en doute fort. Ah oui ! Si je pouvais offrir à mon cousin du Niersteiner comme vous en buvez et comme feu mon mari en avait aussi dans sa cave, alors sans doute ce serait une autre affaire ! Mais je ne possède dans ma maison, moi pauvre veuve, rien qui puisse l’attirer.
Cela n’en vaut que mieux !