Page:Kleist - Kotzebue - Lessing - Trois comedies allemandes.djvu/91

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les poules malades de votre basse-cour ? Ne vous a-t-elle pas aujourd’hui même donné conseil à ce sujet ?

Dame Marthe.

Oui certainement, elle le fait, monsieur le conseiller. Il lui a envoyé avant-hier une pintade malade, qui avait déjà la mort dans le corps. L’an dernier elle lui en a sauvé une de la pépie, et celle-ci, elle la sauvera aussi avec la pâtée de nouilles. Pourtant il ne s’est pas encore montré pour nous remercier.

Walter, dérouté.

Encore un verre, je vous prie, monsieur le juge. Versez-moi ; nous allons en boire encore un.

Adam.

À votre service ; vous me faites le plus grand plaisir.

Walter.

À votre prospérité. (À dame Marthe). Le juge Adam viendra déjà, tôt ou tard.

Dame Marthe.

Croyez-vous ? J’en doute fort. Ah oui ! Si je pouvais offrir à mon cousin du Niersteiner comme vous en buvez et comme feu mon mari en avait aussi dans sa cave, alors sans doute ce serait une autre affaire ! Mais je ne possède dans ma maison, moi pauvre veuve, rien qui puisse l’attirer.

Walter.

Cela n’en vaut que mieux !