Page:Kleist - Kotzebue - Lessing - Trois comedies allemandes.djvu/96

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bot, laissant derrière lui une odeur nauséabonde comme de la vapeur de poix, de cheveux brûlés et de soufre. Je murmure un Dieu nous garde ! et me retourne pleine d’effroi, et qu’est-ce que je vois, messieurs ? cette tête dénudée répandre en disparaissant dans l’allée des lueurs phosphorescentes comme du bois pourri.

Ruprecht.

Quoi ! Juste ciel !

Dame Marthe.

Êtes-vous folle, dame Brigitte !

Ruprecht.

Vous croyez que c’était le diable !

Lumière.

Silence, silence !

Dame Brigitte.

Sur mon âme, je sais ce que j’ai vu et senti !

Walter, avec impatience.

Femme, je n’ai pas à rechercher si c’était le diable ; on ne le dénonce pas ici. Si vous pouvez désigner quelqu’un d’autre, bon, mais faites-nous grâce de récits fantastiques.

Lumière.

Votre Grâce veut-elle lui laisser achever ?

Walter.

Sont-ils stupides !

Dame Brigitte.

Comme vous voudrez. Seulement ! monsieur le greffier Lumière répond de mon témoignage.

Walter.

Comment ? répond de votre témoignage…

Lumière.

Oui, en quelque sorte.