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Page:Klobb - Dernier carnet de route au Soudan français, 1905.djvu/102

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DU LIEUTENANT-COLONEL KLOBB


mon départ : les mouches à chameaux qui n’ont pas encore disparu le long du fleuve. Mes chameaux, si je les mettais en route dans ces conditions, seraient affolés et éreintés en quelques jours.

Ce fléau des mouches, décroissant à mesure que l’eau baisse, sera fini, j’espère, dans les quelques jours que j’ai devant moi, et qui me séparent de la fête du sacrifice des musulmans. Ce serait à cette date, le 2 Mai, que se mettraient en route, sur la ville, une masse de Hoggars, d’Igouadarens, de Maures, de Touaregs, qui veulent y arriver pour la piller disent-ils, avant que Samory, qui vient du Sud, n’y soit venu lui-même. Or, je ne me soucie pas d’attendre ces gens derrière les murs de mon fort.

Je me réjouis de l’obligation de faire cette colonne. Tous ces nomades commencent à m’échauffer les oreilles. Tout individu qui est bien avec les Français, et en relations avec eux, leur est suspect. Un pauvre diable, porteur d’une