AVERTISSEMENT
Cinq années se sont écoulées depuis le jour où des télégrammes, venus du Soudan et du Dahomey, apportèrent à Paris la stupéfiante nouvelle du meurtre du Lieutenant-Colonel Klobb par la mission Voulet.
Aujourd’hui que l’émotion soulevée par le douloureux événement qui retentit d’un bout à l’autre de la France est apaisée, il nous a paru opportun de faire paraître, parmi les nombreux documents qui sont en notre possession, le Journal de route du Colonel Klobb.
Un double désir à réaliser nous y décide.
Le premier serait de bien établir que, si le Colonel Klobb accepta la fatale mission qui devait lui coûter la vie, ce ne fut que dans la droiture de son âme.
Le second, que nous ne craignons pas d’avouer, est de perpétuer sa mémoire.
« Klobb, écrivait de lui le général Borgnis-Desbordes, est resté ce qu’il était : un vigoureux soldat, un esclave de son devoir jusqu’à