droite. Les Igouadarens avaient tant annoncé
qu’ils m’attendraient, que j’avais
fini par le croire. J’ai été très désappointé
de les voir se dérober. Le 22 Mai, je suis
passé sur la rive droite du fleuve avec
toute ma colonne, chameaux compris,
qui ont nagé comme des poissons, et j’ai
couru derrière les Igouadarens. Ceux-ci
sortis de leur territoire, ont emmené
avec eux les blancs qui tous étaient coupables,
ayant, sans exception, marché
contre Tombouctou en 1897. À Zonghoï,
mes bateaux n’ont plus pu avancer, faute
d’eau. Les Touaregs de la rive gauche,
se sentant moins poursuivis, ont ralenti
un peu. Un détachement que j’ai fait
passer les a surpris, leur a tué du monde
et pris des troupeaux. Le lendemain,
même scène sur la rive droite.
Le 27, avec quatre jours de vivres, qui, hélas ! ont dû en faire huit, je suis parti sur mes chameaux. J’ai marché nuit et jour, j’ai dépassé Tossaye, Bouroum, et à Hâ, sur la branche descendante du