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Page:Klobb - Dernier carnet de route au Soudan français, 1905.djvu/111

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CARNET DE ROUTE


Niger, j’ai encore attrapé la queue des Igouadarens, que j’ai canonnés au moment où ils venaient de repasser sur l’autre rive. Je ne les ai pas suivis pour plusieurs raisons ; la principale est que je n’avais rien à manger, ayant mes convois en arrière ; une autre, est qu’ils se sont réunis à Madidou et que j’ai les ordres les plus formels pour ne pas embêter Madidou — parce que Madidou, à son tour, pourrait embêter la région Macina. En revenant, j’ai encore une fois surpris des Touaregs, en passant le fleuve la nuit, ils ont eu pas mal de tués et beaucoup de troupeaux pris.

Je ne sais encore ce que pensent les Touaregs de tout cela ; mais, le fait d’avoir vu une colonne française les talonner de Tombouctou jusque entre Bouroum et Gao, a dû les faire réfléchir. Avec un peu plus d’eau dans le Niger, et le secours des bateaux, j’irais jusqu’au bout, à Say ou ailleurs. Si le colonel Audéoud veut bien, ce sera pour plus tard.