pouvais faire à Tombouctou, je me suis
mis en route, à petites journées, pour
Goundam. Brousse délicieuse, feuillage
tendre, sable recouvert d’un joli gazon
vert, petites fleurs jaunes et blanches,
mimosas embaumant, hiros, arbres qui
n’ont pas d’épines, répandant une odeur
de « sauvage » tout à fait agréable. Mes
compagnons de route, un lieutenant et
l’interprète français, se sont livrés à des
chasses fructueuses ; au tableau, canards,
biches, oiseaux divers. Mais à eux deux,
et bien que nous en ayons rencontré au
moins cinquante, ils n’ont pas été capables
de tuer d’outardes. Les outardes sont
d’énormes oiseaux, gros comme des autruches,
et ressemblant, dans une certaine
limite, à des poules. Avec mes
mauvais yeux, je ne les reconnais que
lorsqu’ils volent, car ils se tiennent d’ordinaire
fort loin.
En arrivant à Goundam, cérémonial ordinaire : revue de tirailleurs, examen du poste, visite des magasins, des armes,