Aller au contenu

Page:Klobb - Dernier carnet de route au Soudan français, 1905.djvu/141

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
130
CARNET DE ROUTE


J’ai expulsé du pays des marabouts qui vivaient aux crochets des noirs du fleuve.

L’ouvrage qui est devant moi et qui est considérable me mènera jusqu’en mai 1899.


Près Gao, 13 Décembre 1898.

Après avoir passé le Niger à Tossaye, je me suis établi sur la rive droite du fleuve. Mes après-midi sont courtes, le jour tombe de bonne heure, et, comme il n’y a pas de lune en ce moment, on ne peut marcher la nuit. Je pars tard, j’arrive tard au bivouac, et je ne déjeune qu’à deux heures ; la journée est faite. Je n’ai pas beaucoup à écrire, heureusement ! À quatre cents kilomètres de Tombouctou, on reçoit peu de courriers, par contre, peu de réponses à expédier. J’ai eu la bonne fortune de trouver des guides qui m’ont conduit à des mares, dans l’intérieur. Des Touaregs, qui s’y étaient installés, ont fui à mon approche. Je ne leur ai pris qu’une cinquantaine de