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Page:Klobb - Dernier carnet de route au Soudan français, 1905.djvu/140

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DU LIEUTENANT-COLONEL KLOBB


quatre jours bien remplis par l’organisation du poste, par les ordres à donner, par les promenades et par les reconnaissances à effectuer aux environs, toutes faites sur un superbe chameau blanc.

Ma marche dans l’Est continue, et je continue non moins à me préoccuper de trouver de la viande. Ma colonne, augmentée des 400 rationnaires de Voulet, mange ferme. Il me faut 1,000 kilogs par jour. Je me ravitaille en grains par des envois de Tombouctou, en viande, sur le pays, au pis aller par la chasse. On m’a rapporté hier deux biches, deux kobas, un robert, un sanglier. Le robert est une grande biche blanche avec le dos fauve. Les kobas sont gros comme de petits bœufs.

Je marche sur deux colonnes, une sur chaque rive ; les Touaregs sérieux se concentrent sur Gao. M’attendront-ils ou se sauveront-ils ? Je n’en sais rien. Les Aouellimidens entrent en jeu : jusqu’ici, nous n’avions pas eu à faire avec eux.

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