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Page:Klobb - Dernier carnet de route au Soudan français, 1905.djvu/152

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DU LIEUTENANT-COLONEL KLOBB


En outre, ils ne sont pas très sûrs de notre succès final. Les Oulmidens, pensent-ils, sont bien puissants. Et hésitants, ils se recueillent.

J’ai eu une alerte avant-hier. Les Touaregs de l’intérieur étaient venus au fleuve et devaient m’attaquer dans la nuit. Cela n’a été, hélas ! qu’une fausse alerte. J’ai fort peur qu’ils ne viennent point, et que je ne sois obligé d’aller à eux dans le pays, à peu près inconnu, et sans eau, où ils se trouvent en ce moment. J’attends cependant, leur laissant le temps de se soumettre sans combat, s’ils le souhaitent. Ne mettons pas tous les torts de notre côté.

Quel pays de gibier que celui-ci ! C’est invraisemblable. On rencontre dans la brousse, presque sans interruption des troupes de biches et de kobas ; tandis que des pintades et des lièvres vous partent entre les jambes. Les histoires de lions sont en masse ! Hier un homme a été très endommagé par un de ces animaux.