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Page:Klobb - Dernier carnet de route au Soudan français, 1905.djvu/153

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CARNET DE ROUTE


Un autre s’est vu enlever une biche qu’il venait de tirer. J’ai enfin vu une girafe. Malgré ce que l’on en pourrait penser, cela ne file pas vite et peut se forcer à cheval. Le terrain de Gao est excellent, planté de gommiers, d’acacias, avec, de temps à autre, des espaces nus comme une glace, qui feraient des cirques ou des vélodromes idéals. Il fait froid. J’en souffre. Je suis mal habillé. Mes effets usés et mangés contiennent plus de morceaux de cuir que de drap. Heureusement, les peaux ne manquent pas. Au pis aller, tels que les captifs Touaregs, qui n’ont pas d’autre vêtement, on pourrait s’habiller d’un pagne de cuir. Ces captifs Touaregs tiennent beaucoup à leurs maîtres et à leur vie de désert. J’en ai déjà pris beaucoup, il est rare que je les garde. Tous finissent toujours par se sauver. Les captifs de noirs ou de Maures, au contraire, s’acclimatent vite chez nous. Les Touaregs sont de meilleurs maîtres que les autres habitants de ce