Aller au contenu

Page:Klobb - Dernier carnet de route au Soudan français, 1905.djvu/157

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
146
CARNET DE ROUTE


17 Février 1899.

En route pour Bandiagara. J’ai reçu plusieurs télégrammes m’ordonnant de m’y rendre sans délai. J’ai passé le commandement de ma colonne au capitaine Cristofari, et je suis parti par bateau. Demain, je serai à Tombouctou, et, dans une quinzaine, à Bandiagara. Je regrette d’y aller. Non que le commandement n’en soit fort beau, mais je vais y être inondé de papiers, et j’aime mieux le désert que les papiers. Puis, et quoique ma besogne soit fort avancée, je n’ai pas mis la dernière main à ce que je voulais faire sur le Niger.

Mais le plus dur de l’opération est de me fourrer dans un bateau et de lâcher mes chevaux. J’ai peine à vivre sans ces animaux. Dans le bateau, je m’assomme. Je navigue de quatre heures du matin à huit heures du soir, avec deux heures d’arrêt dans la journée. Et impossible d’écrire avec les soubresauts que nous