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Page:Klobb - Dernier carnet de route au Soudan français, 1905.djvu/156

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DU LIEUTENANT-COLONEL KLOBB


va pourtant pas sans peine. Il faut une patience infinie pour arranger des affaires sans tuer. Mais avec de la politique, on y parvient.

Le Niger, de Tombouctou à Gao, là où j’ai passé, est aussi paisible que s’il n’y avait pas eu le moindre mouvement. Tous les noirs sont dans ma main, soumis et obéissants, sans qu’un seul ait été châtié. C’est tout au plus si je déporterai deux ou trois chefs. Du côté Touareg, c’est un peu différent, il y en a pas mal qui ont disparu. Dans une des dernières reconnaissances, quatre nobles montés sont descendus de leurs chevaux et chameaux, pour attaquer, en se mettant en ligne, quatre spahis qui les poursuivaient ; les spahis, commandés par un sous-officier, ont mis pied à terre et se sont servis de leurs carabines. Mes spahis avec leurs sabres, sont incapables de lutter contre les Touaregs. Un Touareg envoie sa lance à dix ou vingt pas, et traverse son homme tout net. C’est effroyable.

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