tendais d’être malade pour quitter, ma
santé est si bonne, que je pourrais attendre
dix ans. Le plaisir de me retrouver
au milieu des miens vaudra largement
celui d’être avec mes soldats noirs.
Je serai de retour tout juste pour la bonne saison, bonne saison de France, bien entendu, en date du 5 au 15 Mai, car pour celles du Soudan, plus ou moins favorables à mes voyages, il y a longtemps que je n’y fais plus attention.
J’ai vu, sur mon chemin de retour, le fama Mademba. J’ai déjeuné avec lui. Sur des nattes, à côté de la table, étaient assises deux de ses femmes, et une dizaine de ses enfants, tous à peu près du même âge. Ma connaissance de la langue bambara m’a permis de causer aimablement avec « ces dames ». Je suis très connu dans la maison, comme dans toutes les maisons indigènes d’ailleurs ; nulle part, je ne suis dépaysé, quand je me promène au Soudan, il n’y a pas de poste où je ne passe, et où ne me viennent un