certain nombre de gens m’ayant connu
à telle ou telle époque. La question est
toujours la même « Est-ce que tu reviendras ? »
Je dis « oui », parce que j’ai
toujours dit oui, les autres fois, et que
toujours je suis revenu. En y réfléchissant,
j’aimerais peut-être mieux prendre
ma retraite au Soudan qu’à Paris.
Jusqu’à aujourd’hui, j’ai voyagé en bateau. Je puis dire que j’en ai assez. J’ai quitté Gargouna le 5 Février ; je me suis arrêté à Gao, à Bamba, à Tombouctou, à Mopti et à Segou. Ce matin, je suis parti de Koulikoro à cheval, ce qui m’a fait un sensible plaisir.
J’ai appris l’autre jour que M. Loubet était Président de la République. J’ignorais totalement que M. Félix Faure ne le fût plus. La nouvelle m’a causé une surprise assez naturelle. Un courrier de France, que j’attends aujourd’hui, me donnera un utile supplément d’informations.