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Page:Klobb - Dernier carnet de route au Soudan français, 1905.djvu/169

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CARNET DE ROUTE


Saint-Louis. J’en avais visité la paillotte, je l’avais fait refaire, le soleil étant terriblement chaud ce mois-ci. Maintenant, au lieu de me diriger vers la France, où je me sentais attendu si impatiemment, je reprendrai après-demain la route de Bamako, que je viens de faire. À cinq heures du soir, j’ai été appelé ; l’on m’a offert une mission. Ordinairement, j’accepte ces choses-là. Cette fois, j’ai demandé jusqu’au lendemain matin pour réfléchir, mais j’ai répondu oui tout de même. Je n’ai pas l’habitude de refuser de marcher. Ce n’est cependant pas sans peine que je me suis décidé. J’avais regretté mon commandement de Bandiagara, mais n’en ayant plus ni l’occupation, ni la préoccupation, je n’avais plus que la pensée de rentrer rapidement, et, chaque jour, la France me paraissait plus belle. Je ne reprends pas sans un véritable serrement de cœur la route de l’Est. J’espère cependant retrouver mes esprits quand j’aurai abattu une partie de la