route. Où va me conduire cette mission ?
Quelle en sera la durée ? Peu importe en
ce moment. Cela peut être assez court.
Je me porte bien heureusement. Nous sommes dans les terribles chaleurs qui diminueront un peu vers le 15 Juin. Il fait des 45 et des 47 degrés comme rien. C’est étouffant.
Depuis quatre jours, je marche toute la nuit. Je serai à Bamako le 6 Mai, étant parti de Kayes le 27 Avril. Je suis encore mal habitué à me voir en route dans un sens opposé à celui de la France. J’en ai été trop près pour n’être pas cruellement désappointé et chagriné. Il me semble toujours que je vais recevoir une dépêche pour m’arrêter, dépêche que je recevrais sans peine, pour trente-six raisons.
À Kita, le brave Père Abiven, le supérieur des Pères Blancs, s’est exclamé en me revoyant. Pauvre excellent homme !