qui est, je crois, dans les environs de
cette localité. Mais les renseignements
sont vagues. Pour faire ce que je fais, le
ministre avait demandé un officier voisin
de Say. Peut-être trouvera-t-il bizarre
que ce soit un officier partant de Kayes
qui soit désigné. En tous cas, il faut être
là-bas le plus vite possible, c’est pour
cela que je vais à marches forcées.
Il pleut depuis trois ou quatre jours ; c’est bien précoce. J’ai attrapé déjà une bonne tornade, si les pluies sont établies ; ce ne sera pas la dernière. Les beaux flamboyants tout rouges qui environnent ma paillotte dégouttent, je fais mettre des peaux de bœufs sur mes caisses et je m’en vais.
Ma pirogue navigue vers El Oualedji. Je serai le 20 à Kabara. De Kayes à Kabara, 1,390 kilomètres. Il m’aura fallu vingt-quatre jours pour les faire dans les conditions suivantes : 170 en chemin de