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Page:Klobb - Dernier carnet de route au Soudan français, 1905.djvu/216

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APPENDICE


de ses fonctions. Elles lui imposaient des obligations, notamment de nous prévenir des incursions de N’Gouna, dans l’Ouest, et de lui refuser du grain, obligation qu’il n’avait ni la force ni le courage de remplir, craignant le ressentiment de son frère, qui, pensait-il, finirait par faire sa paix, avec les Français et redeviendrait le maître. Après mes opérations de 1898, dans lesquelles N’Gouna et ses hommes en fuite perdirent beaucoup de biens, Allouda devint un peu plus brave. Je lui promis formellement, si jamais les Français faisaient la paix avec N’Gouna, qu’il ne serait pas autorisé à revenir dans l’Ouest, et que lui, Allouda, resterait le seul chef des Kel-Antsars établis près des lacs. Depuis cette époque, septembre 1898, Allouda est complètement gagné. Il me prévint de l’arrivée de N’Gouna à Emellah en novembre, et son attitude ainsi que la lassitude des partisans de N’Gouna obligèrent ce chef à se remettre aux mains de l’officier que j’avais envoyé