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CARNET DE ROUTE


main, ne m’a jusqu’ici donné aucun signe d’existence. Bernardy[1] s’est mis en quatre pour moi. J’ai réintégré un ancien domicile Diabé fait ma cuisine. Comme vie, j’ai à ma disposition tous les papiers que je veux consulter, deux mauvais chevaux pour circuler matin et soir ; pour tout, toutes les facilités désirables et tout ce qu’il me faut, et je suis cependant fort pressé de sortir d’une situation dans laquelle je ne me sens qu’un simple passager.

En ces neuf ans, où j’y débarquai pour la première fois, Kayes s’est transformé à son avantage. Je suis dans l’admiration. Où est le temps où on logeait sous des arbres ! Au jour d’aujourd’hui, chaque Européen a son installation, les sentiers sont devenus de bons chemins ; on peut sortir la nuit sans se casser le cou, les arbres qui ont été plantés par quelques gens dévoués, dont je m’honore de faire partie, ont poussé et donnent de

  1. Capitaine d’artillerie de marine.