fleuve quelques villages entre Hâ et
Ansongo. Ils sont beaucoup plus nomades
que les Touaregs auxquels nous avons
eu affaire jusqu’ici. En effet, Irreguenatens,
Tengueriguifs, Igouadarens, Kel
Boroms ne quittent pas le fleuve ou les
mares du Sud ; ils ont des chevaux et
peu de chameaux. Les Kel Antsars, plus
nomades, possèdent des puits au Nord et
des chameaux ; mais, tout en venant au
bord du fleuve, ils y viennent isolément
pour percevoir l’impôt ou en bandes pour
quelque coup à faire ; ils séjournent habituellement
dans des puits très éloignés
du fleuve : 120 kilomètres. Ils ont de
nombreux troupeaux de chameaux ; des
1,200 nobles Oulimidens, 1,000 sont
montés à chameau, 200 à cheval.
Je ne veux pas, dans ce rapport, revenir sur ce que j’ai écrit dans mon compte rendu d’opérations au sujet des relations entre Oulimidens et Français. Madidou, dans sa naïveté de nomade, faisait profession d’être l’ami du commandant de