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Page:Klobb - Dernier carnet de route au Soudan français, 1905.djvu/294

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APPENDICE

— Vous ne voyez pas d’Européen ?

— Si, mon colonel, il y a un sergent.

— Appelez-le.

— Sergent blanc, vous ne reconnaissez pas le colonel Klobb ? Voilà le drapeau ! Tirailleurs, il ne faut pas tirer, c’est le colonel Klobb, de Tombouctou !

Cette méprise de Meynier est très compréhensible : Voulet était en bleu et sans galons.

Voulet s’avança devant sa troupe et répondit :

— Il n’y a pas de sergent Européen. C’est moi, Voulet. Je ne me trompe pas. Je vous connais bien. Voilà le colonel Klobb. Mais je m’en fous. Je vais vous brûler la cervelle.

Le colonel, le lieutenant et les spahis étaient à peine à quatre-vingts mètres de Voulet.

Voulet se retira derrière sa troupe et fit de nouveau ouvrir le feu par salves, en recommandant :

— Visez bien les deux blancs.