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Page:Klobb - Dernier carnet de route au Soudan français, 1905.djvu/295

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APPENDICE

On entendait les commandements très distinctement.

Dès les premiers coups de feu, le colonel était blessé à la cuisse droite, Meynier recevait une balle dans le ventre.

Il tira son sabre.

— Non, non, Meynier, remettez votre sabre, lui dit doucement le colonel en se frottant la cuisse où il venait d’être blessé.

Meynier venait à peine d’en abandonner la poignée qu’une balle en pleine poitrine le désarçonnait et l’étendait raide mort[1].

Le sergent Mamadou-Ouaké voyant le lieutenant tué, demanda, en le montrant au colonel, la permission de tirer.

— Non, non, pas de coups de fusil, ne tirez pas, répondit le colonel, immobile sur son cheval, regardant droit devant lui, admirable de calme et de sang-froid.

  1. Le lieutenant Meynier ne fut en réalité que blessé. Actuellement bien guéri et bien portant, il est capitaine d’infanterie coloniale.