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Page:Klobb - Dernier carnet de route au Soudan français, 1905.djvu/296

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APPENDICE

Presque aussitôt une nouvelle décharge le tuait raide d’une balle à la tête.

Voulet commanda alors :

— Feu à volonté.

Puis, passant en avant du rang, fit mettre la baïonnette et charger.

Des spahis, dissimulés jusque-là, se déployèrent aux deux ailes pour barrer la route et tenter de faire prisonniers tous les survivants.

Parmi les spahis, un nommé Bao-Dia-Kité, ancien brigadier auxiliaire de Say, cassé pour vol, et recruté par Chanoine à son passage, se fit reconnaître en criant aux fuyards, qu’il appelait même par leurs noms, que le capitaine leur faisait dire de venir, qu’on ne leur ferait pas de mal.

Son invitation fut accueillie à coups de fusil et le sergent Mamadou-Ouaké eut même le temps de lui répondre :

— Va dire à ton capitaine que, maintenant qu’il a tué le colonel et le lieutenant, personne ne viendra.