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CARNET DE ROUTE


On n’appose pas sa signature à côté de celle de ces brigands-là.

La chaleur est effrayante. Le soir, on s’étend en mauresque, tout ouvert, sur un lit dur comme du bois et cinq minutes après, on n’est plus qu’une fontaine. Mes prochaines étapes seront cruelles.


Boulouli, 17 Mai 1897.

En route pour la tournée de postes projetée. Station à Boulouli. Programme habituel : visite du poste de spahis, revue des hommes à pied et à cheval, manœuvre, palabre, etc. J’habite une bonne case en paille. Hier, en revanche, pour en obtenir une, il m’a presque fallu sévir dans le village où j’étais. À l’annonce de mon arrivée, et sans tambour ni trompette, le chef du village était monté à cheval et s’était sauvé. Je crains que quelque sottise, du domestique noir du lieutenant, ne soit cause de cette fuite. Néanmoins, d’une manière générale, les Diawaras, la peuplade dont il s’agit ici,