Page:Klobb - Dernier carnet de route au Soudan français, 1905.djvu/42

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
31
DU LIEUTENANT-COLONEL KLOBB


sont des gens difficiles ; ils sont très Musulmans, assez pillards, très bons cavaliers et éleveurs de chevaux.

Jamais nous n’avons eu à nous louer de leur attachement : l’année même de la prise de Nioro, le colonel Archinard avait dû envoyer une petite colonne chez eux pour les mettre à la raison.

Je suis enchanté de circuler, bien qu’à cause de l’excessive chaleur ce soit positivement fatigant. Mais quel drôle de pays ! Je me demande comment le gibier qui s’y promène peut y vivre en cette saison ; en dehors des pluies, il n’y a pas une goutte d’eau. De rivières, il n’en existe pas, et toutes les mares qui se forment en hivernage sont à sec. Or, en réalité, ces mares n’en sont même pas. Là, où une dépression de terrain forme cuvette, de l’eau s’accumule pendant les pluies. Immédiatement, quelques arbres poussent dans les abords ; vienne la saison sèche, l’eau disparaît, les arbres res-