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DU LIEUTENANT-COLONEL KLOBB

Le télégraphe est toujours coupé ; ou n’a pas de nouvelles de Kayes. Je n’ai reçu qu’une lettre de Tombouctou, par un courrier à cheval. Goldschœn m’annonce que son attention est absorbée par les événements qui se passent dans l’Est de sa région, et qu’il ne peut pas se déplacer en ce moment, quoi qu’il en ait reçu l’avis du colonel. Il a de la chance, celui-là, d’avoir son attention absorbée ! Je ne suis pas comme lui. Je me moque des Maures qui me racontent les grandes guerres qu’ils se font dans le désert. Je me contente de leur annoncer que je ne m’en mêlerai pas, qu’ils peuvent se tuer à loisir, mais que, s’il y a un seul vol sur mon territoire, je sévirai. Ils ne volent du reste rien du tout en ce moment ; cependant, ils fraudent la douane ; j’ai pincé plusieurs caravanes plus ou moins en défaut.

Fameuse récréation que les journaux de France, dans des villages comme celui-ci, où il n’y a rien à faire, rien à