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Page:Klobb - Dernier carnet de route au Soudan français, 1905.djvu/45

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CARNET DE ROUTE


traire, leurs compatriotes qui habitent les bords du Sénégal nous paraissent attachés. Je suppose que leurs marabouts qui, eux, surtout nous détestent, au nom de leur sainte religion, ne sont pas étrangers à la chose. À Bassaka, gros village où j’étais avant-hier, il y a une école, où le soir, vers l’heure de la prière, le sabbat est infernal. Ces bons nègres ne sont pas très ferrés sur la religion de Mahomet ; ils sont d’ailleurs parfaitement incapables de l’entendre. Certains disent des chapelets qui durent plusieurs heures en répétant simplement un Alhali qui veut dire « Dieu » ou « Au nom de Dieu ». Mais combien cette religion leur convient ! À cette époque de l’année, les gens, sauf les commerçants, qui, eux, voyagent beaucoup, n’ont absolument rien à faire du matin au soir. L’obligation d’utiliser une partie de leur journée à rester assis et à prier, se trouve donc être pour eux, et du même coup, un emploi du temps et une véritable distraction.