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DU LIEUTENANT-COLONEL KLOBB


même du reste de la colonie, nous ne savons qu’environ zéro. Pendant l’hivernage, dont nous approchons, ce sera encore pis. Le télégraphe qui, par parenthèses, ne fonctionne déjà plus entre Kayes et Nioro sera coupé partout. Actuellement, j’ai appris que le colonel de Trentinian était parti pour la France le 21 mai, mais je ne sais ni qui le remplace, ni, par conséquent, qui me commande. Par contre, si je suis privé des nouvelles de France, les nouvelles du désert m’arrivent de première main. Je sais que les Maures suivent tous mes mouvements et qu’ils s’intéressent vivement à mon voyage. D’autres encore s’y intéressent. Lorsque je suis arrivé à Goumbou, j’avais commandé une revue, les troupes m’attendaient ; je les ai fait manœuvrer, puis j’ai fait charger les spahis. Pendant ce temps, les Sarracolets du village n’étaient paraît-il, rien moins que rassurés. Je suis honorablement connu à Goumbou ; en 1893, après la révolte de ces braves