vre. Mais j’ai appris depuis que le pauvre
corps avait été attaché à une corde, puis
traîné hors du village où le soleil et les
corbeaux le feront disparaître. Ce sera la
sépulture de la misérable captive, qui
préféra se jeter dans le puits, plutôt que
de continuer sa triste vie de bête de
somme.
Je pars demain. J’ai en perspective une nouvelle étape de soixante kilomètres sans eau. La pluie en a mis un peu dans une mare ; mes chevaux, mes hommes et moi pourrons nous désaltérer. Ce ne sera pas de l’eau de roche ! Mais autre chose que de l’eau terreuse, nous n’en buvons pas plus d’un jour sur cinq.
Nous campons dans la brousse, à un point dénommé le Puits Bergelot. Ce Bergelot est un capitaine qui vient de rentrer en France avec de fameux droits à notre reconnaissance. Pendant son commandement de Sokolo, il a fait creu-