Page:Klobb - Dernier carnet de route au Soudan français, 1905.djvu/74

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
63
DU LIEUTENANT-COLONEL KLOBB


rer surprendre. Ils se sont retirés de plus en plus dans l’Est et le Nord, où l’on ne peut les suivre sans chameaux porteurs d’eau.

Le commandant Goldschoen, avec une importante flottille, et cent cinquante hommes, vogue sur le Niger. Il brûle, sur la rive droite, quelques villages qui avaient fourni des contingents au dernier rezzou (colonne des Touaregs). Pas plus que moi, il n’a trouvé de résistance jusqu’ici, les principaux coupables ayant filé avant son arrivée. La saison ne nous est d’ailleurs pas favorable pour atteindre les Touaregs. Là où ils sont, la pluie tombe encore. Ils trouvent à boire et à manger pour leurs troupeaux. Cela leur permet de se tenir loin du Niger. Tous les deux ou trois jours, quand les inondations me permettent d’approcher du fleuve, la petite troupe navale de Goldschoen et la mienne se rencontrent. Ce qui nous manque, ce sont les guides, dont la mauvaise volonté est évidente.