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CARNET DE ROUTE


Je n’ai pu en trouver un seul, consentant à me conduire à un fleuve connu pour être fréquenté par les Kel-Antsar. Et cependant, parmi ceux que j’ai emmenés, il s’en trouve au moins deux ou trois qui connaissent la route.

Au nord du Niger, au point où je suis, c’est le désert, avec quelques puits, en plus ou moins bon état, fréquentés par des nomades, Arabes ou Touaregs. Le terrain est du sable, et la brousse n’est qu’arbres épineux en fleurs en ce moment et embaumant. La température est supportable. Les journées sont dures, toujours sans ombre, souvent en marche jusqu’à une heure avancée. J’ai pas mal de malades, je les évacue sur la flottille quand je la rencontre.

Pour moi, deux ou trois bonnes nuits sur le sommet des dunes, avec un petit vent frais et un air extra pur, m’ont remis des grosses fatigues des premiers jours.