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Page:Klobb - Dernier carnet de route au Soudan français, 1905.djvu/92

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DU LIEUTENANT-COLONEL KLOBB


plus d’une fois depuis le mois d’Août ; je suis tout à fait heureux de l’avoir tranchée.

Les graves affaires ne me font pas délaisser les petites : j’ai organisé une entreprise de fourniture d’herbe pour mes nombreux chevaux ; car j’ai ici trois pelotons de l’escadron de spahis ; le quatrième est à Sokolo.

À Kabara, aussi, est notre troupeau, que, d’ailleurs, je fais diminuer le plus possible, les moutons et les bœufs que l’on achète à volonté, étant beaucoup plus beaux que ceux que nous avons conservé quelque temps dedans. Un berger de louage ne sera jamais aussi bon qu’un berger qui conduit son propre troupeau.

Il fait depuis deux mois un vent qui soulève le sable et recouvre tout, vêtements, objets, ce qui se mange ou ce qui se boit, d’une poussière horrible. Le vent, déchaîné pendant le jour, cesse pendant la nuit, qui est toujours très froide, ce qui n’empêche pas le soleil de

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