Aujourd’hui, tout Tombouctou est en liesse. Les notables : Milad, un Tripolitain, Moulaï el Bechci, Amet Baba, le cadi, et autres, m’ont dit qu’ils avaient magnifiquement habillé leurs femmes. Je suis obligé de les croire sur parole, car on ne voit pas de femmes « chic » dans les rues de Tombouctou. On ne voit guère que des captives ou des femmes de condition inférieure, toutes très sales. Nos femmes de tirailleurs et de spahis sont les plus propres. Tout ce qui est au service des blancs se lave et s’habille généralement mieux que le reste.
Je revais bien, sauf quand je pense à certaine compagnie que l’on voudrait me retirer, où alors je tombe malade de dépit.
Dans le calme du poste de Goundam, je suis venu reprendre ma bonne humeur, que toutes les affaires importantes ou insignifiantes, qui ne me laissent littéralement pas un instant de repos à Tom-