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PRÉFACE

L’apostolat catholique s’exerce par la prière et la prédication. Pour nous, dit le Prince des Apôtres, c’est à l’oraison et au ministère de la parole que nous nous appliquerons (acr. IV, 4).

La prédication exige, dans le prédicateur, la connaissance de l’idiôme du peuple qu’il veut évangéliser. Aussi le missionnaire catholique regarde-t-il l’étude de la langue indigène comme le premier de ses devoirs. C’est l’unique raison qui nous a fait entreprendre l’étude de la Langue volofe dès notre arrivée en mission au mois de mars 1849.

La difficulté d’apprendre une langue non écrite et n’ayant même pas de caractère d’écriture, et la vue de tant de missionnaires qui sont morts victimes du climat avant d’avoir pu se faire comprendre par les infidèles, nous ont fait désirer dès le principe un travail qui pût faciliter aux jeunes missionnaires l’étude de cette langue et par suite la prédication de l’Évangile. C’est ce qui a donné origine à la rédaction de la Grammaire de la Langue volofe et à sa publication.