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II

Quatre ouvrages ont paru sur la matière : la Grammaire wolofe par Dard en 1826 ; les Recherches philosophiques sur la langue ouolofe par Roger en 1829 ; les Principes de la langue wolofe par les missionnaires du Saint-Esprit et du S. Cœur de Marie en 1855 ; la Grammaire de la langue wolofe par l’abbé Boilat en 1858. Ouvrage tout nouveau, notre travail n’a de rapport avec les publications précédentes que l’identité de la matière.

La Langue volofe est un des nombreux idiômes de l’Afrique méridionale. Elle est parlée dans une grande partie de la Sénégambie[1], savoir dans les royaumes du Diolof, du Valo, du Kayor, de Dakar, du Baol, du Sine, et du Saloum, et dans les villes coloniales de S. Louis du Sénégal, de Gorée et de Sainte-Marie de Gambie. Elle a été importée en plusieurs points du littoral par les traitants, les ouvriers et les matelots sortis des colonies du Sénégal et de la Gambie, et elle est devenue en ces localités la langue des courtiers.

Le peuple qui parle la Langue volofe s’appelle olof ou volof[2], comme la langue. Ce nom vient du royaume de Diolof (Dolof), aujourd’hui peu considérable, dont le roi réunissait autrefois sous son sceptre tous les pays que nous venons de nommer. Les volofs sont en partie mahométans et en partie fétichistes.

  1. La Sénégambie ou la Nigritie occidentale du Nord s’étend, du nord au sud, de puis le Sahara jusqu’à la côte de Sierra-Léone, de l’est à l’ouest depuis le Soudan jus qu’à l’océan atlantique, du 100 au 200 long. O., et du 170 à 100 lat. N. Les géographes lui assignent 12 millions d’habitants. Le Vicariat apostolique de la Sénégambie est limité au sud par celui de Sierra-Léone, à l’ouest par l’océan ; au nord et à l’est les limites ne sont pas déterminées.
  2. Nous disons à la page 36e pourquoi nous écrivons volof et non yolof.