le nom est Tchang-chan, et le petit nom : Lo-tchou, vint au temple du génie Kouan[1] s’informer de la santé de l’Empereur. Je le reçus au nom de Sa Majesté, et, la cérémonie terminée, je me rendis à l’hôtel. Le chef du canton de Ling-iu[2], nommé Shu-tehong, nous fit alors visite. Lo-tchou vint dans la soirée me voir et causer avec moi. Nous étions liés d’amitié depuis longtemps, et je fus fort aise de le revoir.
Le 20me jour de la 8me lune. — Nous nous levons de bonne heure et nous rendons la visite faite par Tchang-lo- tchou. Après un court entretien nous nous mettons en route. Nous exhibons la passe qui nous a été délivrée par Je Tribunal de la guerre, et nous passons la grande muraille. Le vent d’ouest souffla ce jour-là avec violence. Le pays, en dehors de la muraille, offrait un aspect morne et triste, bien différent de celui sous lequel je l’avais vu autrefois. Déjeuner à Tchong-tsien-sono[3]. Le commandant tartare, nommé To-haé, vient nous faire visite.
Cette localité est dans le ressort du district de Ning- yuan-tcheo[4], dont le chef n’avait pas reçu l’annonce de notre arrivée ; ce fut le maître de poste de Cha-ho[5] qui nous fournit les relais et les voitures nécessaires au transport des caisses remplies de soie que nous emmenions avec nous. De cette façon notre voyage put se poursuivre sans retard. Le soir nous couchons à Tsien-toun ouei[6].
Le 21me jour de la 8me lune. — Arrivée à midi à Tchong-ho-souo[7] ; c’est une des places les plus considérables du pays situé au-delà de Chan-haé-kouan ; le chiffre de sa population est très-élevé et son commerce très-impor-
