Page:Kotzebue - Supplement au theatre choisi.djvu/103

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Wilhelmine.

Votre dureté me brise le cœur.

L’Aubergiste.

Cela ne sera rien.

Wilhelmine.

J’ai dépensé chez vous le dernier sou qui me restait.

L’Aubergiste.

Cela me fait beaucoup de peine… Où prendrez-vous maintenant de l’argent ?

Wilhelmine.

Je sais travailler.

L’Aubergiste.

Vous pouvez à peine remuer la main.

Wilhelmine.

Mes forces reviendront.

L’Aubergiste.

Alors, je vous permets de revenir aussi.

Wilhelmine.

Où resterai-je en attendant ?

L’Aubergiste.

Il fait beau… l’air est doux… on peut rester partout.

Wilhelmine.

Qui m’habillera lorsque ce chétif vêtement aura été trempé par la rosée et la pluie ?

L’Aubergiste.

Celui qui habille les lys des champs.

Wilhelmine.

Qui me donnera un morceau de pain pour appaiser la faim qui me presse ?