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Page:Kotzebue - Supplement au theatre choisi.djvu/104

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L’Aubergiste.

Celui qui nourrit les oiseaux du ciel.

Wilhelmine.

Homme dur ! Vous savez que je n’ai rien mangé depuis hier matin.

L’Aubergiste.

Le régime est salutaire aux malades.

Wilhelmine.

Je vous aurais payé de tout avec exactitude.

L’Aubergiste.

Avec quoi, s’il vous plait ? Les temps sont si critiques !

Wilhelmine.

Mon sort ne l’est pas moins.

L’Aubergiste.

Voulez-vous, bonne femme, que je vous donne un conseil ?… La route est assez fréquentée… demandez du secours aux âmes charitables.

Wilhelmine.

Moi, mendier !… plutôt mourir de faim !

L’Aubergiste.

Point de fausse honte !… l’habitude rend tout facile…

(Wilhelmine s’assied sur une pierre, au pied d’un arbre.)




Scène II.


Wilhelmine, seule.

Quelle brillante matinée !… Jamais le lever du soleil ne me parut plus riant et plus beau !… Sa be-