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Page:Kotzebue - Supplement au theatre choisi.djvu/109

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(il ramasse l’argent qu’il avait d’abord jeté, et tire le restant de son argent de sa poche ) Voici le peu d’argent que j’ai… Mon habit, mon sabre, mon fusil, je vais tout vendre… Hélas !… ma mère !… (frappant rudement à la porte de l’auberge) Holà ! Holà ! ouvrez !




Scène V.


Les précédens, L’AUBERGISTE.
l’Aubergiste, regardant par la fenêtre.

Eh ! là ! là ! Qui est-ce qui frappe ainsi ?

Frédéric.

C’est moi… ouvrez : donnez tout ce que vous avez… du pain, du vin… et tout à l’heure.

l’Aubergiste.

Du vin ! oh ! le gaillard ! Du vin ! et pour qui ?

Frédéric.

Pour ma mère… Voyez-là… au nom du ciel, dépêchez-vous.

l’Aubergiste.

Pr… pr… Quel tapage ! Eh ! monsieur le soldat, qui faites tant de bruit, avez-vous de quoi payer ?

Frédéric.

Voici de l’argent, tout ce que j’ai… Mais au nom de Dieu, descendez…

l’Aubergiste.

Patience ! patience ! (il ferme la fenêtre)




Scène VI.


FRÉDÉRIC, WILHELMINE
Frédéric, retournant à sa mère, qui est à-peu-près évanouie.

La faim… souffert la faim !… Et moi ? j’avais