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Scène IV.


LE BARON, AMÉLIE en déshabillé du matin.

(Elle court embrasser son père.)


Amélie.

Bonjour, mon cher père.

Le Baron.

Bonjour, mon Amélie… toujours gaie…

Amélie.

Oh ! oui.

Le Baron.

Bien reposée… pas la plus légère inquiétude ?

Amélie.

Aucune. Et comment en aurais-je ? Vous travaillez sans cesse à les prévenir.

Le Baron.

C’est bien là toujours, mon enfant, l’objet de mes soins. Dans le fond… comment à quinze ans avoir des soucis… Tu as un père qui t’aime tendrement. Un amant… oui Amélie, un amant qui ne demande que la permission de te présenter son hommage. Eh, qu’en penses-tu ? Le jeune comte de Muller, qui loge au château depuis hier, comment te revient-il ?

Amélie.

Mais, fort bien… je crois.

Le Baron.

Et tu dis cela sans rougir…

Amélie.

Pourquoi pas ?