Page:Kotzebue - Supplement au theatre choisi.djvu/212

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ses mains innocentes et pures levées vers le ciel, sa voix timide et tremblante, demanderont grâce pour son fils, et vengeance pour l’auteur de ses maux et des miens.

Le Baron.

Barbare !




Scène IX.

Les précédens, M. ERMAN accourant.
Erman.

Qu’est-ceci ! Jeune homme, auriez-vous tenté…

Frédéric.

Oui, monsieur : j’ai tenté de faire trembler le pécheur ; et j’ai réussi. La voix de la nature a plus fait dans ce moment, que la vôtre n’eût jamais pu faire. Voyez… (en montrant le baron plongé dans le plus grand accablement.) C’est ainsi qu’elle réveille la conscience après vingt ans de sommeil… Je suis un malheureux… un criminel ; mais ce que j’éprouve dans ce moment est un sentiment de douceur, comparé au remords qui s’est emparé de son âme. Puisse-t-il expier ses forfaits !… Quant à moi… prisonnier et coupable, je cours chercher ma sentence et me livrer à la justice qui m’attend. (Il sort.)




Scène X.


LE BARON, M. ERMAN.


Erman.

Qu’entends-je !… qu’est-ce donc !…