Page:Kotzebue - Supplement au theatre choisi.djvu/215

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Le Baron.

Qu’il déloge ; et tout de suite. Henri ! Le ciel me rend un fils, un fils né de mon sang. Je le retrouve enfin ; lui, sa mère et mon Amélie partageront désormais toutes les affections de mon cœur. Lui seul va relever l’éclat du nom de Wildenheim… Il sera l’héritier de mes titres, de mes biens ; de ces biens qui, dès ce moment seulement, me deviennent chers et précieux. Ah ! il en jouira, même avant que sa main ferme ma paupière ! Henri… allez… assemblez… tout le village… que chacun prenne part à ma joie ; qu’on sache, que si j’ai pu… oublier mon fils, je ne sus jamais le méconnaître. Comme il tarde à venir ! L’impatience me tue… mon cœur ne peut plus suffire aux transports qui l’agitent… Il approche… Dieu ! je l’entends :… je le sens aux battemens redoublés de mon cœur… Ô doux sentimens de l’amour paternel !… ô joie !… ô tendresse !

(Frédéric arrive, entouré de peuple et des gens du château : le baron court au-devant de lui : Frédéric se jette dans ses bras.)

Mon fils !… il est mon fils…

(La toile tombe.)


Fin du quatrième Acte.