Page:Kouprine - Sulamite.djvu/101

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suniinxrs S3 rai de mes mains, et je baiserai le sol qu’il a foulé. Légère, elle glisse parmi les oeps. Des gouttes de rosée mouillent ses bras et glacent ses pieds. Et soudain, toute la vigne retentit de son cri joyeux I Derrière le mur, Sula- mite a aperçu le roi. Tout rayonnant, il tend les bras vers elle, et elle, plus légère qu’un oiseau, franchit Penceinte et sans une parole, dans un soupir de bonheur, court se jeter dans les bras de son bien~aimé... Enfin, Salomon éloigne ses lèvres de celles de son amie; et sa voix tremble de ravisse—- ment : — Oh, tu es belle, ma bien—aimée, dit—il, tu es belle l -——- Et toi, ô bien—aimé, que tu es beau ! Des larmes d’ivresse et de reconnaissance, des larmes radieuses brillent sur le pâle et beau visage de Sulamite. Succombant sous le poids de son amour, elle s’aH`aisse sur le sol, et d’une voix à peine intelligible elle murmure des paroles sans suite : —·— Notre lit, c’est la verdure. Les solives de